Le festival de sculpture de La Bresse porte son nom depuis la première édition, en mémoire de cette femme dont la famille était originaire de La Bresse. Ce génie de la sculpture a inventé un art original, mélangeant matières, textures et couleurs, fondant ses compositions sur d'élégants jeux de courbes. Longtemps oubliée du grand public, elle jouit enfin de la notoriété dont elle mérite depuis les années 90, le film "Camille Claudel" avec Isabelle Adjani l'ayant fait connaître au grand public.
C'est avec l'accord de sa famille que le festival de La Bresse porte son nom.
Petite fille de Bressauds, Camille Claudel est née en 1864 à Fères en Tardenois (Aisne). Aînée d’une famille de 3 enfants, Camille impose rapidement sa personnalité et son envie de devenir sculptrice. Son frère, l’Académicien Paul Claudel, a écrit Le Partage de midi à La Bresse.
En 1881, elle entre à l’Académie Colarossi et rencontre Alfred Boucher qui sera son maître pendant 3 ans. C’est également à cette époque que Camille rencontre les artistes Jessie Limpcomps, Amy Singer et Florence Jean avec qui elle correspondra pendant plusieurs années.
En 1883, Auguste Rodin remplace Alfred Boucher et devient le maître de Camille avant de devenir son amant. Cette passion se révélera destructrice pour la sculptrice qui décide, en 1890, de s’éloigner artistiquement et humainement de Rodin. Elle crée ainsi La Valse et La Petite Châtelaine. Leur symbiose dévastatrice ne se finira définitivement que huit années plus tard.
Malgré le soutien de plusieurs critiques (Octave Mirbeau, Louis Vauxcelles), Camille Claudel sombre dans la paranoïa et oublie de s’alimenter. En 1913, à la suite de la mort de son père, Camille est internée. Elle y restera jusqu’à la fin de sa vie, en 1943.
Parmi ses sculptures les plus célèbres : La Jeune Fille à la gerbe, L’Âge mûr, La Vague…
En avance sur son temps, Camille Claudel était une femme libre qui prenait sa destinée en main sans tenir compte des considérations de son époque sur la place des femmes dans la société.